BioParc de Sophia Antipolis : Un pôle dédié aux sciences de la vie
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Le BioParc : un pôle dédié aux sciences de la vie
Il fêtera bientôt ses trois ans d'activité. Le BioParc de Sophia Antipolis affiche chaque jour davantage son ambition : devenir un acteur clé des sciences de la vie et des biotechs. Créé en octobre 2018, ce parc d'entreprises de dernière génération a pris place dans les anciens locaux de Galderma. Suite à la fermeture du centre européen de R&D en dermatologie, plus de 20 000 m2 de locaux restaient en effet inoccupés, avec des laboratoires ultra équipés, des bureaux, de nombreux espaces de coworking, et avec la mise sur le carreau d'un vivier de talents, experts dans les sciences de la vie. Racheté par l'opérateur privé Euryale Asset Management via la SCPI Pierval Santé, spécialiste du domaine de la santé, le site est aujourd'hui rené de ses cendres. Et la technopole de Sophia Antipolis, soutenue par la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis (CASA) et les acteurs en santé du territoire, prouve une fois de plus sa capacité de résilience.
Véritable levier de croissance économique, le BioParc réunit des entreprises œuvrant au développement de nouvelles solutions en matière de produits pharmaceutiques et cosmétiques. « Intégrer le site offrait à notre société l'opportunité d'acquérir des compétences supplémentaires et de bénéficier d'un capital humain à très haute valeur ajoutée », confie Pierre Diebolt, directeur de Nuvisan France, une société allemande de prestations de services pour l'industrie pharmaceutique, et la première entreprise arrivée sur le BioParc avec Syneos Health, un poids lourd dans le secteur des services biopharmaceutiques.
12 entreprises de tailles différentes ont pour l'heure pris leurs quartiers dans les anciens locaux de Galderma, comme l'américain CRO (Contract Research Organization), qui développe des solutions thérapeutiques pour les biotechs, la start up Palm 'Data, spécialisée dans la gestion de données pharmaceutiques, E-Phy-Science, dédiée à la recherche sur les maladies du cerveau, ou encore, Bionea Lob, IQualit ... Parmi les dernières sociétés installées se trouvent aussi lnnosek, dédiée à la lutte contre les malades rares du squelette et Agrosciences, une filiale de lnVivo qui œuvre dans la lutte biologique contre les insectes nuisibles. Près de trois ans après son lancement, le BioParc affiche quasi complet. 90% des locaux sont actuellement occupés, et les surfaces restantes ne devraient pas tarder à se remplir. « C'est une réussite », se réjouit Pierre Diebolt. Un succès qui s'accompagne d'un fort potentiel de création d'emplois. Plus de 300 collaborateurs travaillent sur le site, un chiffre en régulière augmentation.
Fidèle à I' ADN de Sophia, le BioParc favorise la fertilisation croisée. Entre les entreprises du site tout d'abord. « Avec Syneos Health par exemple, nous travaillons ensemble sur certains dossiers et pour certains clients », confie Pierre Diebolt. Au-delà, des synergies se créent entre le BioParc et le monde universitaire et de la recherche, les start up et les acteurs en santé du territoire. Rencontres, conférences, apéros ... « il s'agit de faire rayonner le BioParc et de porter l'attractivité des sciences de la vie au-delà de Sophia Antipolis », souligne Pierre Diebolt. Au mois de mai, une rencontre était ainsi organisée par la CASA entre les entreprises du BioParc et le Groupe Hospitalier Sophia Antipolis-Vallée du Var, mais également les centres de recherches de l'lnria, du CNRS, de l'IMPC et du 3IA. L'objectif de cette démarche : envisager des axes de travail communs et générer des solutions industrielles technologiques ou de services, et aussi, favoriser un accès organisé et sécurisé aux données et permettre l'implantation et le développement de start up en local.
Le BioParc s'inscrit également parfaitement dans la dynamique du programme 3IA Côte D'azur porté par l'Université Côte d'Azur et soutenu par la CASA. Lancé en 2019, l'institut interdisciplinaire d'intelligence artificielle de Sophia Antipolis, l'un des 4 en France, développe différentes thématiques de recherche autour de l'intelligence artificielle fondamentale, comme la médecine et la biologie numériques, l'IA bio-inspirée et les territoires intelligents et sécurisés. Au-delà, le BioParc contribue à renforcer l'attractivité du territoire à l'international.« 80% de notre clientèle est étrangère. Quand nos clients viennent sur place, ils découvrent, au-delà du cadre de vie de la Côte d'Azur, la présence de sociétés pharmaceutiques dont ils ne soupçonnaient pas l'existence», précise Pierre Diebolt. Un rayonnement qui pourrait faciliter l'implantation de nouvelles sociétés sur Sophia Antipolis, et amener le BioParc à agrandir dans le futur ses surfaces.