Sophia Antipolis : 1ère technopole d’Europe
Sophia Antipolis : 1ère technopole d’Europe
Sophia Antipolis : d’un pari fou à une réussite avérée
50 ans après, le succès est indiscutable. 1ère technopole d’Europe, Sophia Antipolis abrite 2 500 entreprises réalisant un chiffre d'affaires de près de 6 milliards d’euros, dans des secteurs stratégiques et vecteurs d’emplois. 38 000 salariés, 4 500 chercheurs et 5 000 étudiants y travaillent aujourd’hui.
Le nom de la technopole a été suggéré par Pierre Laffite lui-même … dont l’épouse se prénommait Sophia !
Une vision
A l’origine de cette aventure humaine et entrepreneuriale, un visionnaire, Pierre Laffitte, qui nourrit une ambition forte : créer de toutes pièces, dans le sud de la France, une cité pour l’innovation qui accueillerait les cerveaux ! Un lieu nouveau, misant sur la convivialité et la mixité pour créer les innovations majeures de demain.
Lancé officiellement en juillet 1969 par un groupement privé à but non lucratif, le projet est baptisé « Cité Internationale de la Sagesse, des Sciences et des Techniques ». Il prévoit de se déployer sur une garrigue de 2 400 hectares, partagés entre les communes de Valbonne, Biot, Mougins, Vallauris et Antibes. André Bettencourt, alors Ministre en charge de l’Aménagement du territoire, inaugure le début des travaux en 1971.
Sophia en grec, signifie « sagesse » et Antipolis est le nom donné à Antibes par les Grecs pendant l’Antiquité. Antibes, qui n’est qu’à quelques kilomètres de Nice, peut être décrite comme l’ « anti-cité », c’est-à-dire la ville d’en face.
Des implantations majeures dès les premières années
Franlab, filiale de l’Institut français du Pétrole, est la première entreprise à s’implanter à Sophia Antipolis, en 1974. Au début des années 1980, cent entreprises y sont déjà installées, dont le centre de réservation monde d’Air France, Thomson, Matra, France Télécom, Dow Chemical, Digital Equipment, L’Oréal…
Des écoles et des laboratoires de recherche intègrent le site au fur et à mesure, tels que l’École des Mines, soutien de la première heure, le CNRS, l’INRIA, l’INRA ou l’École Supérieure de Commerce de Nice, devenue SKEMA... L’aventure humaine et entrepreneuriale bat son plein.
Le saviez-vous ? La 1ère liaison IP entre les États-Unis et la France a été faite depuis un poste de travail de l’INRIA à Sophia Antipolis. Le début du déploiement de l’internet en France a donc démarré dans la technopole !
Un facteur de réussite : le collectif
L’utopie de départ laisse donc la place à une réalité très concrète : un parc de haute technologie « fertile », favorisant les synergies entre universitaires, centres de recherche, grands groupes et startups qui travaillent main dans la main au service de l’innovation. Le tout dans un cadre de vie idéal, comprenant 90% d’espaces verts, propice à la sérénité et à la créativité, loin des mégalopoles encombrées et stressantes.
Laboratoire à ciel ouvert, Sophia Antipolis a su agréger une communauté de talents venus du monde entier pour faire naitre les innovations majeures qui façonnent le monde de demain. Riche de cette intelligence collective et des liens de partenariats et d’échanges qui se sont tissés au fil du temps, Sophia Antipolis a fait preuve d’une capacité d’adaptation exceptionnelle face aux différentes crises économiques et révolutions technologiques.
Sophia Antipolis aujourd’hui : des filières clés fondées sur les usages
La technopole, qui bénéficie d’une renommée internationale dans le domaine du numérique, s’appuie aujourd’hui sur l’intelligence artificielle, la cybersécurité, les big data et l’internet des objets pour inventer les applications et usages de demain. Ces dernières sont développées au sein des filières d’excellence de la technopole : le véhicule intelligent, la santé et les biotechnologies, le traveltech, le sportech, la fintech et la proptech
Les talents : la clé d’une attractivité soutenue
La richesse des talents présents sur la technopole attire toujours plus d’entreprises d’envergure internationale qui ont fait le choix d’y installer leurs centres de R&D : Renault Software Labs, Mercedes, Bosch Vision Tech, NXP, Huawei, Magnetti Marelli, Sequans et Symphony (licorne de la Silicon Valley). La technopole est aussi un lieu de création de pépites locales, issues à la fois des centres de recherche comme l’INRIA ou le CNRS mais également des deux incubateurs et de la pépinière d’entreprises baptisée « Business Pôle ». Parmi elles : Median Technologies (santé), Teach on Mars (EdTech), Kinaxia (Proptech), Therapixel (santé), Squad (cybersécurité), Silicon Mobility (mobilité).
Des perspectives d’avenir prometteuses
En prenant sa place sur l’échiquier mondial de l’IA, à travers sa sélection pour accueillir un Institut Interdisciplinaire d’Intelligence Artificielle (3IA), Sophia Antipolis démontre qu’elle a tous les atouts pour relever les grands enjeux du XXIe siècle et créer les innovations majeures de demain.
Le « Pôle de l’Innovation », sera un nouvel espace stratégique de la technopole, offrant des services performants dédiés à la promotion de l’entrepreneuriat et à l’accompagnement des entreprises, de leur création à leur développement.
Territoire pionnier de l’innovation en France et à l’étranger, Sophia Antipolis est aujourd’hui la première technopole d’Europe et résolument tournée vers l’international, avec 64 nationalités et 200 entreprises à capitaux étrangers.
L’audace des débuts a fait place au réalisme et à l’efficacité. Sophia Antipolis, lieu de sciences et de connaissances, a su se transformer et perdurer au gré des crises économiques, des révolutions technologiques et s’adapter à un monde en perpétuel mouvement.
Demain, cette histoire continue avec un plan ambitieux à l’horizon 2030, qui montre que cette technopole historique ne manque décidément pas de souffle.