Xavier tout autant graveur que peintre ou sculpteur, cinéaste ou metteur en scènes crée un univers unique. Ses personnages inventés vont habiter un printemps le musée Picasso.
Xavier est de retour au pays de ses vacances d’enfant, à Antibes où il apprit à nager au large des plages de la Salis, accompagné de ses parents qui rendaient alors visite à Picasso, son grand-oncle, à Cannes ou à Mougins. S’il existe dans l’histoire de l’art des familles d’artistes, celle de Xavier est une des plus remarquables.
Son père Javier Vilató fut, avec son frère José Fín, l’un des deux fils artistes de Lola, la soeur cadette de Pablo Picasso. Javier Vilató épousa Germaine, la fille du peintre Elie Lascaux et de la belle-soeur de Daniel-Henry Kahnweiler, le galeriste historique de Picasso.
Xavier se retrouva ainsi avec pour grands-oncles le plus important artiste et l’un des plus fameux marchands d’art du vingtième siècle. Il était sans doute prévisible que le petit garçon qui mania des pinceaux et des outils de gravure dès son plus jeune âge devînt aussi un artiste, ou plus exactement plusieurs artistes, aujourd’hui accueillis au musée d’Antibes que Xavier connut avant même qu’il ne fût rebaptisé musée Picasso. Ce touche-à-tout, ce singulier de l’art est de fait tout autant graveur que peintre ou sculpteur, cinéaste ou metteur en scènes, pour créer un univers unique, peuplé de personnages inventés qui vont habiter un printemps la demeure du Maître, et qu’il a qualifié de circonflexe, adjectif qui caractérise ce qui a des courbures, des sinuosités – effectivement nombreuses et prolifiques dans son oeuvre. […]