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Ekinnox
Ekinnox, basée aujourd'hui à Sophia au sein de l'incubateur PACA-Est, s'apprête à décrocher son agrément de mise sur le marché.
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Grâce à une technologie de vision innovante, l'entreprise basée à Sophia Antipolis compte améliorer le processus de rééducation des membres inférieurs. Son arrivée sur le marché est imminente.
Ils ont opté pour un nom percutant. Mais avec Kintrack, c'est surtout par les vertus de leur technologie que les fondateurs d'Ekinnox espèrent marquer les esprits. Baptiste Fosty et Mélaine Gautier, deux ingénieurs issus de l'INRIA, ont mis au point un logiciel d'analyse visuelle et quantifiée de la marche. "C'est un sujet bien connu dans le monde de la rééducation et Kintrack va permettre d'accompagner les patients de manière plus rapide et plus simple que les autres solutions du marché" glisse Baptiste Fosty. Une avancée rendue possible grâce aux algorithmes développés dans les labos de l'INRIA Sophia Antipolis Méditerranée, qui ont fait l'objet d'un transfert technologique et donné lieu à la création de la startup Ekinnox en 2017.
La solution logicielle a été éprouvée dans l'un des sites de référence en France pour la rééducation, le Centre Hélio Marin de Vallauris avec l'appui du docteur Dominik Lee. "Notre technologie se base sur une caméra et un traitement vidéo dont on extrait des informations, comme la cadence de la marche, la longueur du pas ou le temps d'appui" explique Mélaine Gautier. Kintrack optimise ainsi le suivi de la progression du patient "pour des pathologies neurologiques, en post-AVC par exemple, ou dans des cas de traumatologie, comme les amputés" poursuit Baptiste Fosty.
Ekinnox s'attaque à un marché conséquent. "Nous ciblons les 1.600 centres de rééducation établis en France, révèle Nicolas Maire, associé et responsable commercial. Nous avons également de belles perspectives en Allemagne, en Chine, aux Etats-Unis ou au Moyen-Orient." Remarquée au dernier salon Médica à Dusseldorf, Ekinnox prévoit une levée de fonds d'1,5 M€ début 2019 afin d'assouvir ses ambitions. Ce financement permettra d'étoffer la force de frappe commerciale et servira au recrutement de nouveaux ingénieurs. "Pour vivre, une startup a besoin de développer la recherche" justifie Mélaine Gautier. Une deuxième version de Kintrack, enrichie d'intelligence artificielle et axée sur une vision globale du mouvement, est déjà en préparation.