Pic Vert, Pic Epeiche

Comment les reconnaître ?

Pic vert

  • Visible toute l’année
  • Bien qu’arboricole, on l’observe souvent au sol, à la recherche de nourriture  
  • Envergure : 40 à 42 cm
  • Longueur : 30 à 33 cm
  • Poids : 180 à 220 g
  • Hauteur du nid au-dessus du sol : entre 0,5 et 3,5 m
  • Le Pic vert se reconnaît à son «  kluh kluh kluh kluh  » qui rappelle un fort éclat de rire, suivi de quelques cris sonores plus espacés. Il tambourine rarement.
  • Le Pic vert se distingue par sa grande taille et son plumage vert, ainsi que par la calotte rouge qui surmonte sa tête. Le mâle présente aussi une tâche rouge au centre de la moustache noire. Il se nourrit très souvent à terre, où il capture les fourmis et leurs œufs, dont il est particulièrement friand. Il niche dans une cavité qu’il creuse à même le tronc, ou peut parfois réutiliser une ancienne cavité, dont il chasse les éventuels habitants.

Pic épeiche

  • Visible toute l’année
  • Presque exclusivement arboricole, il descend très rarement au sol
  • Envergure : 21 cm
  • Longueur : 22 à 23 cm
  • Poids : 70 à 100 g
  • Hauteur du nid au-dessus du sol : entre 3 et 5 m
  • Le Pic épeiche émet un cri sonore «  pik  », mais il se fait surtout entendre par son tambourinage au printemps «  Tac tac tac tac tac  ».
  • Le Pic épeiche est noir et blanc sur le dos avec du rouge sous la queue et une large tache blanche sur l’aile. Seul le mâle a la nuque rouge. Cette espèce arpente les troncs d’arbres ou les branches mortes à la recherche de larves d’insectes qu’il prélève à l’aide de sa longue langue collante. Pour nicher, il a la particularité de creuser une loge dans un tronc d’arbre grâce à son bec puissant.


Observer les traces
En se promenant en forêt, il est facile d’observer des indices signalant la présence des pics. En effet, ces oiseaux nichent dans des cavités qu’ils creusent à même les troncs. Ils préfèrent généralement le bois mort ou vieillissant, mais peuvent aussi utiliser un arbre sain à bois tendre, comme le saule ou le peuplier.
On peut également observer les traces de nourrissage sur les troncs, qu’ils forent à la recherche d’insectes dont ils se nourrissent. Le Pic épeiche perce également l’écorce pour lécher la serve des arbres. Petit à petit, ces impacts sur le bois laissent des traces qui peuvent évoluer en stries, en anneaux ou encore en nécroses chancreuses.

Des cavités essentielles pour la biodiversité
Les cavités de nidification creusées par les pics favorisent la présence d’un cortège d’espèces «  cavicoles  », qui occupent les cavités délaissées. Elles offrent ainsi des ressources alimentaires ou servent de gites à de nombreuses espèces d’oiseaux, comme la Sitelle torchepot, les mésanges, l’Etourneau sansonnet ou la Chouette de Tengmalm, mais également les insectes saproxyliques, à l’instar du Pique-prune, ainsi que diverses espèces de mammifères, dont la Martre, le Loir, l’Ecureuil roux, ou encore les chauves-souris arboricoles. Le maintien de ces arbres à cavité est donc essentiel pour garantir la pérennité de ces habitats si précieux !

Comment favoriser la gestion des bois pour les pics ?

  • Conserver les arbres morts ou mourant sur pied, ainsi que les branches mortes sur les arbres en vie, et les vieilles souches pourrissantes.
  • Si possible, laisser les arbres pourrir sur place, à l’endroit où ils tombent naturellement.
  • S’il n’y a pas assez d’arbres morts dans le boisement, il est possible d’intégrer des rondins ou des troncs, pour constituer des tas de bois (Idéalement, il faut 4 tas de 2 m3 par hectare).
  • Eviter les coupes sanitaires. Malgré leur aspect esthétique, elles ne sont pas essentielles et éliminent la principale source de nourriture des pics.
  • Dans les zones exploitées ne permettant pas aux arbres d’arriver à maturité, veiller à préserver certains gros arbres (environ 2-3 par ha), notamment les chênes, hêtres et bouleaux, qui une fois mort, sont très riches en insectes xylophages (qui se nourrissent de bois mort).

 

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